Maxwell, l'espion d'Israël

Publié le par Adriana Evangelizt

Maxwell, l'espion d'Israël

 

Devenu incontrôlable, le Mossad l'aurait liquidé

BRUXELLES «Robert Maxwell, celui-là même qui avait mis à la porte un de ses journalistes coupables d'avoir gonflé ses notes de frais, détournait secrètement les fonds de pension de son personnel pour aider ses amis du Mossad. (...) Les fonds étaient blanchis en transitant par un compte que détenait l'ambassade israélienne à la Barclays Bank de Londres.»

Victor Ostrovsky, Israélien né au Canada et officier subalterne du Mossad entre 1984 et 1986, fut le premier à dévoiler le pot au rose. «Ils (le Mossad) ont mis la main sur le pactole quasiment dès que Maxwell a racheté le Mirror Newspaper Groupe grâce à des capitaux avancés par le Mossad.»

Mais le Mossad avait cependant pris quelques précautions au cas où son illustre bienfaiteur serait soudain devenu moins prodigue, explique Gordon Thomas. Selon Ostrovsky, Maxwell insistait pour être remboursé des énormes sommes qu'il avait détournées des fonds de pension au profit du Mossad. Maxwell se livra aussi à une forme de chantage avec le Mossad, assurant qu'il n'était pas sûr de pouvoir taire la rencontre d'Admoni, directeur général du Mossad à l'époque, et Vladimir Kryuchkov, ex patron du KGB en prison dans l'attente de son jugement pour une tentative de coup d'état contre Gorbatchev. Le Mossad avait promis à Kryuchkov d'user de toute son influence auprès des USA et des principaux États européens pour les pousser à reconnaître au plus tôt le nouveau régime de Moscou.

Il n'en fallait pas plus pour que «l'aile droite du Mossad, réunie en petit comité au QG, décide d'éliminer Maxwell», relate Gordon Thomas selon les termes de Victor Ostrovsky.

Le film de la mort de Maxwell ressemble alors à un scénario de meilleurs James Bond. «Le 29 octobre 1991, Maxwell reçut un coup de téléphone d'un katsa de l'ambassade israélienne à Madrid qui l'invita à se rendre en Espagne le lendemain.» En clair, un arrangement allait être trouvé: plus besoin de s'inquiéter. Parti du port de Santa Cruz de Tenerife, Maxwell ordonna au capitaine de naviguer entre les îles de l'archipel. Trente-six heures durant. «Dans ce qui fut présenté comme une exclusivité mondiale, (...) le magazine britannique Business Age affirma que deux tueurs à gage avaient grimpé à bord du Lady Ghislaine après être venus en canot pneumatique d'une vedette à moteur immobilisée non loin de là. Ils trouvèrent le magnat sur le pont arrière. Ils le maîtrisèrent sans lui laisser le temps d'appeler à l'aide. Un des assassins injecta une bulle d'air dans la veine jugulaire de Maxwell. Il ne lui fallut que quelques secondes pour mourir.»

Maxwell ne fut retrouvé que 16 heures plus tard, le séjour dans l'eau étant plus que suffisant pour faire disparaître une simple trace de piqûre... V. S.

Sources DH

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans LES COUPS DU MOSSAD

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