L'espion Klingberg autorisé à publier ses mémoires

Publié le par Adriana Evangelizt

L'espion Klingberg autorisé à publier ses mémoires


par David Geller


Une nouvelle page méconnue des relations tumultueuses entre Israël et l'Union soviétique sera bientôt dévoilée au grand public. La censure israélienne a décidé d'autoriser la publication du livre autobiographique du plus célèbre espion soviétique arrêté en Israël, Marcus Klingberg.

La commission ministérielle chargée d'examiner la publication des mémoires des hauts fonctionnaires a entériné cette décision à l'issue d'un long débat sur ce dossier sensible. Parmi les personnes présentes à cette séance se trouvaient le ministre de la Justice Daniel Friedman, la directrice de la censure militaire ainsi que des délégués de Tsahal et du département chargé de la sécurité des informations au ministère de la Défense.

Le professeur Marcus Klingberg est monté en Israël en 1948 et s'est enrôlé peu après dans les services médicaux de Tsahal. En 1952 il commença à travailler au Centre de recherches biologiques de Nès Tsiona, chargé selon des sources étrangères de développer des armes biologiques et chimiques secrètes. Klingberg fut employé par dans ce centre jusqu'en 1975 et devint rapidement son directeur-adjoint. Durant toute cette période il collabora étroitement avec les services secrets soviétiques.

Le Mossad et le Shin Bet le soupçonnaient depuis les années 1960 d'être un espion russe mais ce n'est qu'en 1983 qu'ils parvinrent à trouver les preuves de ses agissements pour le compte du KGB. Après un long procès à huit clos Klingberg fut condamné à 20 ans de prison ferme. Les premiers détails de cette affaire ne furent néanmoins publiés pour la première fois qu'en 1991 suite aux requêtes répétées du quotidien Haaretz.

Aujourd'hui âgé de 89 ans Marcus Klingberg a écrit ses mémoires à Paris où il vit depuis sa libération en janvier 2003. L'ancien espion soviétique révèle dans cet ouvrage des faits inconnus ou niés au cours son interrogatoire. Klingberg raconte notamment que sa femme était au courant de sa mission pour le KGB et que sa collaboration avec les services soviétiques débuta dès son arrivée en Israël, en 1948, et non dès 1957 contrairement à ce qu'il avait affirmé à ses enquêteurs. La censure exige toutefois la suppression de quelques détails mentionnés dans ce livre avant d'autoriser définitivement sa publication.

Sources Arouts7

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans MOSSAD

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